Ligne vide = nouvelle colonne. Limitées par la somme des largeurs, en pratique ~7.
Le style est imposé, ne supporte quasiment que :
*Italique (donne gras)
*Souligné (donne gras)
*Barré
*Police plus grande
(obtenu par copié/collé)
LE CID DE PIERRE CORBEAU
Vers nous donc cette troupe s'avance,
Et grogne sur un ton d’un râle d’abondance.
Nous partîmes quarante ; mais par un prompt débord
Nous ne sommes plus que dix en arrivant au fort,
Tant, à nous voir marcher avec un tel visage,
Les plus intrépides perdaient de leur courage !
Je cache les cadavres, aussitôt qu'arrivés,
Dans le fond des tombeaux qui lors furent creusés ;
Le reste, dont le nombre baissait heure après heure,
Pleurant d’épouvante, autour de moi demeure,
Se couche contre terre, et sans faire aucun bruit
S’apitoie sur lui-même tout au long de la nuit.
Par mes lamentations je fais aussi de même,
Et me tenant caché, le visage vraiment blême ;
Et je feins hardiment d'avoir reçu des coups
Pour me cacher derrière, ce à l’insu de tous.
Cette obscure clarté qui tombe des étoiles
Enfin minuit sonnant leurs visages nous dévoilent ;
Des furoncles partout, et puant la malemort
Les zombies tels une mer montent jusque au fort.
On les laisse passer ; tout leur paraît tranquille ;
Point de gardiens aux tours, point aux murs de la ville.
Notre profond silence abuse-t-il leurs esprits ?
Nous croyons par notre ruse les avoir bien mépris :
Ils abordent sans peur, ils défoncent, ils pourfendent,
Et courent pour bâfrer les corps qui les attendent.
Nous nous levons alors, et tous en même temps
Poussons jusques au ciel mille cris gémissants.
Les zombies, à ces cris, de la rue nous répondent ;
Ils paraissent affamés, et nous, âmes moribondes,
L'épouvante nous prend nous voilà éperdus ;
Avant que de combattre nous nous savons perdus.
Ils couraient au diner, et arrivent au dessert ;
Nous courons, nous fuyons, certains vers le désert ,
Et voyons courir des ruisseaux de notre sang,
Car nul homme ne résiste aux zombies tout puissants.