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HordesÉcrits

Journal de Coctail, partie 2

Texte

(obtenu par copié/collé)

Page 1

J’ouvris douloureusement les yeux.

Pantocrat me passait un linge humide sur le front. J’étais à l’ombre. Je fermais encore une fois les yeux pour profiter de cette fraicheur.

Auparavant, je n’aurais jamais apprécié le simple fait d’être allongé à l’ombre à la lumière du crépus…

Je fis un bond. Le soleil !

Le soleil se couchait !

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Ils allaient arriver ! Il fallait se cacher !

- « Il est réveillé », cria Pantocrat derrière lui.

- « Tant mieux, alors, qu’il m’aide à pousser ce réfrigérateur devant cette fenêtre ! », répondit la douce voix de Zoby.

Nous finîmes de barricader le rez-de-chaussée avec les quelques meubles encore solides que nous trouvions.

Nous ne nous arrêtions pas avant que la nuit soit complète. Pantocrat et Zoby me racontèrent qu’ils m’avaient vu courir vers les zombies et les découper un après un. Après quoi je m’étais évanoui. Ils m’avaient traîné jusqu’ici.

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Ils avaient même trouvé de l’eau. Lorsque ça s’était produit, quelqu’un prenait probablement un bain. Heureusement qu’il avait eu la bonne idée de sortir avant de mourir. Nous avions retrouvé son squelette à côté du lavabo vide. Evidemment, les robinets ne donnaient plus d’eau et il n’y avait encore moins d’électricité.

Etant donné mon état, mes amis me laissèrent les restes du canapé pour dormir. Pantocrat prendrait la garde cette nuit, son tromblon à la main.

Je ne me réveillais que secoué par Zoby. Le soleil était bien levé. Zoby alla ensuite donner un coup de pied dans la silhouette endormie de Pantocrat qui montait fidèlement la garde…

Epuisés, nous n’avions rien entendu cette nuit et à en croire les traces d’impacts de pierres et de griffures sur les murs, les zombies avaient pourtant dû être particulièrement acharnés…

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Nous sortions prudemment. Il semblerait que la horde se soir momentanément repliée.

Ayant passé notre soirée à nous barricader, nous n’avions pas exploré les carcasses de véhicules à côté.

Ils étaient tous rouillés et étaient dans un état lamentable. Tout semblait se dégrader trop vite ces derniers temps, tout…

Nous essayions tous les véhicules sans espoir lorsque j’entendis un bruit de moteur. Je courus alors de l’autre côté de la décharge où Zoby venait de réussir à démarrer un moteur. Et quel moteur ! Il venait d’allumer un half-track ! Un de ces véhicules tout terrain de l’armée, propulsé par des chenilles à l’arrière. Il coupa le moteur et redescendit.

Son sourire faisait presque le tour de sa tête. En tout cas jusqu’au moment où la fumée blanche se mit à sortir du capot du véhicule.

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Pantocrat revint vers nous en courant. Il venait de trouver un bâtiment effondré, recouvert par la terre.

Nous nous répartîmes alors le travail. Je m’occuperais de déterrer avec ma râpe pendant que Pantocrat récupèrerait des plaques de tôle sur les véhicules pour renforcer les barricades. Zoby, quand à lui avait aperçu une caisse à outils et s’occuperait de voir ce qu’il pourrait tirer du half-track.

Le travail fut dur ce jour-là mais heureusement, Pantocrat vint m’apporter une pelle après quelques heures. J’en pleurais presque d’émotion car mes mains étaient salement écorchées.

Le soir, nous nous enfermions dans la bâtisse qui ressemblait à un tas de ferraille. Pantocrat avait récupéré tous les capots pour les accrocher aux fenêtres du rez-de-chaussée. Il avait même poussé une camionnette devant une des portes pour empêcher els zombies de passer.

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Zoby de son côté avait réussi à relancer le moteur du half-track et avait siphonné tous autres les réservoirs pour en drainer le carburant. Il avait trouvé des jerricans et les avait remplies.

Nous montions à l’étage pour décider si nous repartions tout de suite ou si nous renforcions le half-track. Les regards se tournèrent alors vers moi, qui n’avais encore dit mot.

Je leur fis alors un grand sourire et je sortis, enveloppé dans un chiffon graisseux, une bouteille d’alcool trouvée dans les gravats.

Nous prîmes dix gouttes chacun, conscients de la rareté de cette liqueur…

Je décidais de prendre le premier quart.

Pantocrat et Zoby se mirent à ronfler de concert après quelques minutes.

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N’ayant rien de mieux à faire, je montais à l’étage pour regarder la lune par une des fenêtres cassées. Les zombies n’étaient pas assez adroits pour grimper un mur, inutile donc de barricader les étages.

hordes/ecrits/coctl2.txt · Dernière modification: 31/08/2009 00:00 (modification externe)