Ligne vide = nouvelle colonne. Limitées par la somme des largeurs, en pratique ~7.
Le style est imposé, ne supporte quasiment que :
*Italique (donne gras)
*Souligné (donne gras)
*Barré
*Police plus grande
Cet écrit fait partie d'une série :
•Journal de Coctail, partie 1
•Journal de Coctail, partie 2
•Journal de Coctail, partie 3
•Journal de Coctail, partie 4
(obtenu par copié/collé)
Ce soir-là, étrangement, il n’y eut pas de bruits autre que ceux de Zoby. Je m’étais écroulé de fatigue et Zoby s’acharnait à faire sauter les cadenas avec son tournevis.
Au milieu de la nuit, Pantocrat vint me réveiller. Il avait fini par scier le fond des caisses. Je vis que Zoby avait un bandage plein de sang autour de sa main et qu’à ses pieds se trouvaient trois tournevis cassés…
J’allais pester contre ce gaspillage d’outils précieux lorsque Pantocrat me tendit ce que contenaient les caisses.
Je pris la mitrailleuse lourde en main et en testais l’équilibre. Je savais bien qu’il s’agissait d’une cache de matériel militaire.
Je posais l’arme au sol et fis une accolade à mes amis.
Je sautais de joie dans le salon jusqu’à ce que Zoby lance amèrement : - « ‘manque plus que des munitions… »
Il n’y eut pas d’attaque cette nuit-là.
La journée suivante fut consacrée à déblayer frénétiquement la cache.
La suivante aussi.
La journée d’après fut consacrée à combler la brèche qui avait été faite dans le mur par l’attaque de la nuit précédente.
La nuit suivante fut la plus épouvantable depuis que nous étions arrivés. Nous avons dû nous enfermer dans la salle de bain.
Les zombies criaient et hurlaient. J’avais cassé ma râpe pour les retenir dans le couloir le temps que Pantocrat et Zoby rassemblent de quoi nous barricader.
La dernière plaque de tôle allait céder sous leur poids sans cesse croissant.
Pantocrat a alors regardé autour de lui et la seule chose qu’il restait dans la pièce qui ne bloquait pas déjà la porte était la baignoire en fonte. Notre seule réserve d’eau.
Zoby et moi avons hurlé et pleuré mais Pantocrat l’avait déjà renversée en disant : « -Comme ça, ‘y a plus à hésiter, vide, elle ne peut plus servir qu’à barricader. » De toutes façons, ou nous mourrions comme des rats piégés tout de suite, ou nous mourrions de soif mais plus tard. Autant mourir plus tard.
Nous avons tout de même hésité à balancer Pantocrat dehors pour occuper les zombies.
D’autant plus que les zombies se sont repliés dès que nous avons renversé la baignoire contre l’entrée de la porte.
Nous n’avions toujours pas trouvé de munitions et nous n’avions plus d’eau.
Heureusement que Zoby avait fini avec le half-track. Nous avons donc chargé quelques armes (vides) à l’intérieur, les outils que nous avions trouvé et toutes les vis que nous avons pu rassembler car il devenait évident que notre bâtiment ne tiendrait plus le coup d’une nouvelle attaque de la horde sans cesse plus nombreuse.
Nous avions décidé de fouiller jusqu’à l’arrivée des zombies. Pantocrat avait été désigné pour grimper au sommet de la bâtisse.
Pantocrat poussa un cri alors que Zoby et moi chargions à la hâte une caisse d’explosifs que nous venions de trouver.
Pantocrat conduisait, Zoby assis à côté de lui. Il alluma le lecteur de cassette et du rock dansant plein de parasites couvrit le bruit du gros moteur.
Assis à l’arrière, je regardais derrière nous la horde qui arrivait en boitant, leurs yeux vides tournés vers le nuage de poussière que soulevait notre véhicule.
Le soleil se couchait, découpant les silhouettes sinistres.
Derrière nous, accroché à l’antenne du toit, le vent soulève un morceau de tissus sale avec une Licorne malhabilement dessinée dessus…